Le travail multidisciplinaire de l’artiste et historienne de l’architecture Esther Choi examine principalement comment les concepts de nature (et, par extension, les croyances sur ce qui est naturel) ont été façonnés par la modernité et les processus de modernisation. Ses travaux explorent la façon dont la domestication de la nature par des travailleurs scientifiques et culturels au cours de la période moderne et d’après-guerre en Europe a été cruciale dans la formation d’une notion de sujet moderne idéalisé et dans la reproduction des inégalités. Esther Choi s’intéresse également aux chevauchements entre l’art, la pédagogie et la pratique sociale, pour explorer la fugitivité et les valeurs de la démocratie culturelle. En 2020, elle a lancé « Office Hours », une initiative de mentorat gratuite et à but non lucratif, dans le cadre de laquelle des praticiens du design de renom et des aspirants praticiens qui s’identifient comme Noirs, indigènes ou comme personnes de couleur (BIPOC), participent à des conversations de groupe. Plus de 2 000 étudiants BIPOC et designers émergents venus du monde entier y ont assisté. Le travail d’Esther Choi a été exposé dans le monde entier et a fait l’objet d’articles dans des revues telles que T : The New York Times Style Magazine, 032C, ou Vanity Fair. Parmi ses projets récents figure un livre d’artiste intitulé Le Corbuffet (Prestel 2019). Ses essais ont été publiés dans Artforum, l’Architectural Review, SSENSE, Art Papers et le Journal of Architectural Education. Esther Choi est également la coéditrice de Architecture at the Edge of Everything Else (MIT Press, 2010) et de Architecture is All Over (Columbia U Press, 2017). Elle est titulaire d’un doctorat en histoire et théorie de l’architecture de l’université de Princeton.